Quel stylo choisir ?

Vous ne savez pas quel stylo choisir à la rentré ?
Je vous propose de lire ci dessous l’article de ma collègue parisienne Laurence Pierson:

« Crayon, stylo à bille, roller, stylo à plume… quel outil choisir à l’école primaire ?

La question m’est fréquemment posée : en classe, quel outil faut-il choisir pour favoriser une écriture lisible et fluide chez les élèves ? Faut-il écrire au crayon à papier (ou crayon gris, crayon de bois, crayon ordinaire, voire crayon noir, selon les régions), au stylo à bille, au stylo à plume, au roller ? Bien évidemment, la réponse variera selon que l’on enseigne en GS ou en CM2, mais aussi selon les priorités de l’enseignant (stylo effaçable ou non ? le même modèle pour tous ou personnalisé ?) et les possibilités budgétaires.

En maternelle

La taille du crayon

Il est d’usage de donner de gros feutres ou de gros crayons aux enfants les plus petits. Il faut faire attention à cette habitude, qui incite les enfants à la prise palmaire : en effet, leurs mains sont tout simplement trop petites pour pouvoir tenir le crayon avec trois doigts. Essayez vous-même, en tant qu’adulte, d’écrire avec un cylindre de gros diamètre — un gros bâton de colle, par exemple. Il devient très difficile de positionner ses doigts et encore plus de les bouger. Les enfants sont alors incités à faire un geste plus ample, qui part de l’épaule.

On le voit sur la boîte même de cette marque de feutres : le très jeune enfant photographié prend le crayon dans son poing et ne peut pas le diriger avec précision.

crayola prise palmaire

 

 J’ai trouvé un joli exemple sur un blog de maman : un tout petit (2 ans et 5 mois) manipulant avec adresse un feutre fin :

lili 1

Dès lors que l’enfant décide de saisir deux feutres, le diamètre total est trop gros. Spontanément, il passe alors en prise palmaire.

lili2

 

 

Il me semble donc plus approprié de laisser à la disposition des élèves, dans le cadre du dessin libre (aussi essentiel au développement de l’enfant que la motricité spontanée ou le récit spontané), des outils de taille raisonnable pour que les enfants puissent les manipuler avec les doigts et donc les diriger de manière plus précise. Il n’est à mon sens pas indispensable de corriger à chaque instant la tenue du crayon chez les élèves de petite et moyenne section : le programme sensori-moteur de l’écriture est très différent de celui du dessin. La tenue du crayon n’est donc pas automatiquement transférable du dessin vers l’écriture.

Capuchons de feutres et latéralisation

A noter le problème des capuchons de feutres : bien souvent, l’enfant saisit le capuchon pour l’enlever de sa main dominante. Si sa latéralité est bien déterminée, il changera ensuite le feutre de main pour dessiner. Mais si elle est encore hésitante, il risque de continuer à agripper le capuchon de sa main dominante et donc de dessiner de l’autre ! Ceci peut avoir des conséquences graves si l’enseignant croit alors, à tort, identifier un gaucher parce que l’élève dessine de la main gauche…

Sabrina Rossi, longtemps enseignante en maternelle, m’a suggéré un truc : fixer les capuchons de feutres, à l’envers, sur un support. Ainsi, l’enfant prend son feutre en l’enlevant du capuchon et le range en le remettant dessus. Les feutres sont stockés « tête en bas », ce qui est meilleur pour leur conservation, et l’enfant a les deux mains libres. De plus, il ne peut pas ranger le feutre débouché.

La marque Maped commercialise un dispositif de ce genre :

feutres maternelle Maped Jungle

 

Une maîtresse propose ses « feutres emplâtrés » : elle a coulé du plâtre dans une barquette et y a enfermé les capuchons de feutres :

feutres1 m

 

Les feutres qu’elle utilise sont un peu gros, mais tout à fait manipulables par un enfant de moyenne ou de grande section. Le système, avec les bouchons colorés, permet d’avoir des lots complets de feutres de couleurs toujours bien rangés.

La marque Stabilo commercialise de superbes feutres triangulaires, sous le nom Trio Scribbi. Ils sont malheureusement assez chers, mais leur pointe est montée sur amortisseurs, ce qui fait qu’ils ne sont pas détruits par les enfants qui appuient trop fort dessus. C’est un vrai plus !

 

stabilo

 

Les débuts de l’écriture : GS et CP

Sur le cahier

Pour démarrer l’apprentissage de l’écriture, il me semble que l’outil le plus approprié est le crayon à papier. C’est l’outil le plus maniable, il permet de gommer en cas d’erreur (suivant les classes, l’enfant peut être autorisé à gommer lui-même ou bien seul l’enseignant est le « chef de la gomme », mais dans l’un et l’autre cas l’erreur est reconnue comme normale), il ne bave pas et ne fait pas de taches d’encre ! 

Encore faut-il choisir un crayon à papier à la prise en main facile. Un crayon rond risque de favoriser le glissement des doigts. On retrouve alors souvent des enfants qui écrivent avec les doigts sur la mine. Un crayon trop gras laissera facilement des traces si l’élève passe ses doigts sur le papier, un crayon trop sec risque de laisser une trace trop fine et de fouler, voire de trouer le papier. 

Je recommande donc des crayons de bonne qualité (ce n’est pas un bon poste pour faire des économies, d’autant que les crayons bas de gamme doivent etre remplacés beaucoup plus souvent) avec un corps triangulaire et une mine HB.

Il existe également des crayons hexagonaux, qui sont plus faciles à prendre en main qu’un crayon totalement cylindrique, mais quand même plus difficiles à manipuler que les crayons triangulaires. Dans la mesure où nous voulons que les enfants prennent leur crayon avec trois doigts – pouce, index et majeur – il me semble plus logique de leur proposer des crayons triangulaires.

crayon hexagonalbic crayon

Au cabinet, j’utilise ce que je considère comme la Rolls Royce des crayons à papier : le crayon Grip 2001, de la marque Faber Castell. Son corps triangulaire permet de poser chacun des trois doigts sur une face, les petits picots empêchent le crayon de glisser, il est très léger et très résistant.

grip 2001

Faber Castell décline toute une gamme Grip 2001 : avec ou sans gomme, en HB ou en B, en version « jumbo » plus épaisse, en crayons de couleurs… j’achète le modèle de base, sans gomme. J’ai toutefois remarqué que le HB est un peu sec. J’ai donc pris l’habitude d’acheter des crayons 2B, qui ne sont pas du tout gras malgré leur dénomination et me semblent plutôt correspondre à ce que l’on attend de crayons HB.

La version « jumbo » est particulièrement adaptée aux très jeunes enfants, qui ont parfois tendance à crisper leurs doigts si on leur donne un crayon trop fin.

La marque Lyra commercialise un autre système antidérapant : le corps du crayon est parsemé de petites encoches, qui empêchent les doigts de l’enfant de glisser et de se retrouver trop près de la mine. Sous le nom Lyra Groove, elle propose aussi bien des crayons à papier que des crayons de couleur de diverses tailles, qui ont en commun les encoches antidérapantes. Stabilo propose un produit équivalent sous le nom Easy Graph, mais les encoches, au lieu d’être rondes, sont en biais, ce qui conduit à devoir différencier modèle pour droitier et modèle pour gaucher.

crayon lyra antidérapant

 

 

Sur l’ardoise

L’ardoise à craie a l’avantage d’être plus durable (si elle est de bonne qualité) que l’ardoise blanche ; les craies ne sèchent pas et se renouvellent très facilement. Cependant, la prise en main de la craie ne se fait pas aussi facilement que celle du crayon et le geste d’écriture est différent. C’est pourquoi je recommande plutôt l’usage d’ardoises blanches avec des feutres effaçables fins.

ardoise blanche

Je fais remarquer au passage que les ardoises blanches présentent très souvent un côté uni et un côté ligné — lignage Seyès ou à petits carreaux, suivant les marques. Ce lignage est très petit par rapport à la pointe habituelle d’un feutre d’aroise et difficile à utiliser. Je recommande donc plutôt l’utilisation du coté blanc de l’ardoise — ce qui permet de vérifier à quel point l’enfant a correctement automatisé le geste d’écriture ou bien, au contraire, n’utilise presque que le contrôle visuel. En effet, si vos élèves ont appris à tracer les lettres de manière fluide, ils n’auront pas besoin du repérage visuel pour leur donner les bonnes proportions. La ligne sera peut-être dansante, mais les proportions de chaque lettre seront correctes.

Au tableau

Les élèves adorent écrire au tableau noir. Ils peuvent le faire en utilisant directement la craie ou un porte-craie, selon les habitudes de la classe. Il n’est pas de mise d’exiger que la craie soit tenue comme le crayon : en effet, sur le plan vertical, le geste d’écriture est différent, plus ample, partant de l’épaule. L’élève qui écrit au tableau mobilise l’ensemble de son bras et non pas les doigts.

L’écriture courante : de la fin du CP au CM2

Une fois l’apprentissage du geste d’écriture consolidé, la question de l’outil se pose à nouveau. A mon sens, le crayon ne doit généralement être mis de côté qu’à la fin du CP, lorsque tous les élèves écrivent sur des cahiers Seyès 2 mm. Une fois le paramètre « lignage » installé, on peut jouer sur le paramètre « outil scripteur ».

Dans ma classe, je donnais un bon de stylo (qui était matérialisé par une simple gommette de couleur collée sur le cahier du jour) à tout élève présentant deux pages consécutives impeccables dans son cahier du jour. Si jamais, passé une petite période d’adaptation, l’utilisation du stylo engendrait pâtés et vilaine écriture, je retirais le bon de stylo (en collant une gomette de couleur barrée) de manière provisoire. Certains élèves ne passaient donc pas au stylo avant le début du CE1.

Les stylos à bille

Pour pouvoir écrire, un stylo à bille doit être tenu plus ou moins verticalement. Si on le tient allongé, comme un stylo à plume, seul le côté de la bille est en contact avec la feuille et il n’écrit pas, ou écrit mal. C’est pourquoi il est plus difficile d’obtenir une bonne tenue de crayon et une pression satisfaisante avec un stylo à bille qu’avec un stylo à plume ou un roller.

Cela dit, tous les stylos à bille ne se valent pas. Les stylos à quatre couleurs sont à mon avis à proscrire : ils sont beaucoup trop gros et doivent être tenus très verticaux, ce qui est un double handicap. Le Bic Cristal n’est pas très confortable. Parmi les stylos à bille triangulaires, on trouve les Papermate Inkjoy et les Schneider Slider Edge XB. Les deux existent en de multiples couleurs et offrent un bon confort de glisse. Le Schneider, à mon avis, a un trait plus lisse. Il faut essayer !

inkjoy   schneider 

Pour les gauchers, il existe un stylo à bille spécifique dont la torsion permet à la pointe de rester en contact avec la feuille, le Maped Visio Pen. Il est très agréable à prendre en main et j’en viens à regretter que la version pour droitiers n’existe pas !

visio pen

 

Pour les CP, le modèle Bic Kids comporte une petite butée empêchant de trop descendre les doigts sur la mine. Si on tient absolument au stylo à bille, cela peut être une solution. La mine est un peu épaisse et le corps de stylo un peu court. L’usage de cet outil me semble vraiment réservé aux CP ou CE1.

kids

Les rollers

frixionBeaucoup d’élèves apprécient d’écrire avec des rollers, qui glissent souvent mieux que les stylos à bille et dont l’encre bleue est effaçable à l’effaceur d’encre.
Mettons à part le cas des rollers Pilot Frixion (appelés aussi stylos-gommes ou stylos-flammes par les enfants), qui font fureur depuis plusieurs années dans les salles de classe, et qui permettent d’effacer ce que l’on a écrit grâce à une petite gomme dure intégrée. Au niveau de la tenue du crayon, ils présentent l’avantage d’avoir une zone antidérapante. Cependant, la position de la pointe exige une certaine verticalité. Mais surtout, la présence de la gomme incite souvent les enfants à écrire d’abord et à réfléchir ensuite. Les zones gommées deviennent souvent très sale sur les cahiers et l’encre a une mauvaise tenue à la chaleur et à la lumière. Je déconseille donc leur usage systématique.

pilotV5Les autres rollers fonctionnent avec des cartouches d’encre — l’encre bleue étant effaçable à l’effaceur d’encre si nécessaire. On trouve très facilement les Pilot V5 HiTecpoint (ou V7, si l’on souhaite une pointe moyenne) qui proposent plusieurs couleurs d’encre et qui sont une alternative intéressante au stylo à quatre couleurs pour souligner ou si on demande aux élèves d’écrire certains passages en rouge ou vert. Ils sont toutefois à déconseiller pour les plus jeunes, car totalement cylindriques.

 

Plusieurs marques proposent des rollers ergonomiques intéressants. On notera en particulier le Stabilo Easy Original, qui a une forme recourbée permettant de bien faire reposer le corps du crayon entre le pouce et l’index, et qui présente également des emplacements clairement marqués pour poser les doigts, ce qui peut être rassurant pour des enfants ayant du mal à bien tenir le stylo ou ayant tendance à glisser dessus. Il prévoit un emplacement du pouce très en retrait, qui ne convient pas à tous les scripteurs. Attention : les modèles pour droitier et pour gaucher sont différents.

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Récemment, Stabilo a cependant sorti un produit qui le détrône largement, à mon avis : le Stabilo FUN. Contrairement au Stabilo Easy Original, ce stylo est ambidextre. De ce fait, les emplacements prévus pour le pouce et l’index sont symétriques, ce qui donne plus de liberté pour poser les doigts. Le système de cartouche permet également, selon les besoins, de choisir des cartouches 0,3 mm au lieu de 0,5 mm, qui est très utile quand la trace d’écriture a tendance à être trop épaisse.

fun

 

 

 

recharges Stabilo

 

La marque Schneider propose également un très bon roller ergonomique, le Breeze, qui semble très gros mais est en réalité creusé de manière à ce que les doigts soient bien positionnés. La position est moins contrainte que sur le roller Stabilo. La mine de ce roller est un peu épaisse, mais on peut remplacer la recharge par une recharge Faber Castell, plus fine !
schneider breeze rollerbalpen

 

 

Faber Castell propose le roller Scribolino, dont la pointe est donc fine (0,5 mm). Il existe également en version pour adulte, Scribero combi, avec un surligneur fin à l’autre bout (pas très utile, à mon avis, surtout qu’il n’est pas pertinent de surligner sur de l’encre fraîche). Il comporte des creux allongés pour poser l’index et le pouce, empêchant les doigts de glisser sur la mine.

scribolino    G W SCRIBERO combi stage

Un grand succès du cabinet est le roller Pelikan Griffix. Cette marque propose une gamme en plusieurs étapes : crayon de cire, criterium, roller puis stylo à plume. C’est la version roller, qu’ils appellent « étape 3 », qui est souvent plébiscitée par les enfants. Le stylo est joli, il a un petit Smiley au bout, ce qui plaît beaucoup (même si ce n’est pas pratique parce qu’on ne peut pas mettre le capuchon derrière le stylo quand on écrit), et surtout des maisons bien marquées pour chacun des trois doigts. Astuce sympathique : lorsque le crayon est bien tenu en main, un smiley sourit à l’enfant. C’est un système de vérification bien pratique. Attention : les modèles sont différents pour droitier et pour gaucher.

Le stylo contient deux cartouches, celle en usage et une cartouche de rechange. Ces cartouches sont compatibles aves les marques Schneider et Faber Castell. On peut les trouver en rouge ou en vert.

Pelikan Griffix

 

Les stylos à plume

Pour un enfant qui ne maîtrise pas le geste d’écriture, le stylo à plume peut représenter un véritable calvaire. il faut donc s’assurer, avant de proposer à ses élèves d’écrire au stylo à plume, de leur bonne tenue et de leur connaissance de la cursive. Une fois le geste bien maîtrisé, le stylo à plume représente probablement le meilleur confort pour celui qui écrit et l’écriture la plus agréable à lire. Il ne me semble cependant pas pertinent de l’imposer à toute une classe, en particulier à ceux des élèves qui auraient déjà du mal à éviter les pâtés au roller ou au bille… Le stylo-plume me semble devoir rester une sorte de luxe que l’on s’offre pour se faire plaisir !

Au cabinet, le succès des stylos Lamy ne se dément pas. Ils ont pour inconvénient de fonctionner avec des cartouches spécifiques, qu’il faut penser à se procurer. Il existe également un système avec une pompe à encre, mais je ne le recommanderais pas en classe ! Les deux modèles les plus choisis sont le Lamy ABC et le Lamy Safari. Le Lamy ABC est spécialement conçu pour les élèves des petites classes. Il est très agréable à prendre en main. Le design en bois et plastique est très apprécié. Il existe en théorie pour droitier et pour gaucher, mais je n’ai jamais réussi à identifier la différence entre les deux et il peut être utilisé des deux mains. Le Lamy Safari est plutôt conçu pour les élèves de cycle 3 et de collège. Il a un excellent confort de glisse et une fenêtre pour contrôler le niveau d’encre.

lamy.abc   lamy safari

Un autre grand succès est le Faber Castell Scribolino, qui lui est bien différent pour droitier et pour gaucher. Il comporte également des hublots pour voir le niveau d’encre, sa plume glisse très bien et la prise en main est aisée. Les cartouches utilisées sont standard. Je le recommande tout au long de l’école élémentaire.

faber castell plume

  

Pelikan propose également un stylo à plume pour débutant, spécialement conçu pour les enfants de CP-CE2 : le Griffix, dont j’ai déjà parlé à propos des rollers. La position des doigts y est parfaitement indiquée, avec des guide-doigts beaucoup plus marqués. La plume est à moitié encastrée dans le corps du stylo, pour renforcer sa solidité. Il comporte un smiley qui plaît beaucoup aux enfant.

griffix plume

Vendus en supermarché, les stylos à plume de la marque Bic sont également confortables. Le modèle XPen est le plus simple, il tient bien en main même s’il est léger et pas très solide. Le Bic Easy Clic existe avec de nombreux décors qui vont de la vache au manga. Sa particularité est le système de bascule pour introduire la cartouche d’encre. Les avis sont partagés dessus : certains enseignants trouvent ce système plus facile à utiliser pour les petits de CE1-CE2, d’autres se plaignent de ce que les élèves sont tentés de jouer avec la bascule et de faire des saletés !
Xpen bic

  easy click

En conclusion

Ce tour d’horizon de quelques crayons et stylos est bien entendu tout à fait incomplet. Le meilleur moyen de choisir un stylo est évidemment de l’essayer. Dans le cadre de la classe, pouvoir essayer son stylo semble cependant utopique. Selon les communes, certains enseignants achètent les stylos de leurs élèves sur le budget de la classe, d’autres demandent les fournitures aux parents d’élèves, qui ne sont pas toujours en mesure de répondre à des demandes très précises.
Malgré toutes ces contraintes, il me semble que la transmission du plaisir d’écrire doit aussi passer par l’utilisation d’un bon stylo, pour que les élèves puissent ressentir la sensation si agréable de la plume qui glisse sur le papier et dire avec Roland Barthes : « Tracer est pour moi du même ordre que peindre pour un peintre : écrire sort de mes muscles, je jouis d’une sorte de travail manuel ». »